samedi 14 février 2015

Jodorowsky's Dune (2013)


 
Documentaire (2013)
Durée : 85 min
Réalisation : Frank Pavich


En 1975, le réalisateur chilien Alejandro Jodorowsky se lance dans son projet le plus ambitieux en date. Avec une distribution composée de son propre fils de 12 ans, Brontis, aux côtés d'Orson Welles, Mick Jagger, David Carradine et Salvador Dali, sur une musique de Pink Floyd et avec une esthétique signée par les artistes les plus provocateurs de l'époque, comme HR Giger et Jean Giraud, alias Mœbius, l'adaptation du roman-phare de la science-fiction Dune, de Frank Herbert, s'apprête à changer à jamais la face du cinéma.

 « Pour moi, Dune devait être l’avènement d'un nouveau dieu. Je voulais créer quelque chose de sacré, de libre, avec une vision unique. Je voulais ouvrir les esprits ! »  - Alejandro Jodorowsky 

 Pendant deux ans, Jodo et son équipe de « guerriers spirituels » travaillent nuit et jour à la tâche titanesque de mettre en images le monde fabuleux de Dune, à travers plus de 3000 story-boards, de nombreux tableaux, des costumes incroyables, sur la base d'un scénario excentrique, aussi émouvant que puissant.

 « À ce stade, s'il avait fallu me couper les deux bras pour faire ce film, je l'aurais fait. J'étais même prêt à donner ma vie pour le tourner. » -Alejandro Jodorowsky

 Comme l'explique le producteur de Jodorowsky, Michel Seydoux : « Cela aurait dû suffire. Mais tel n'a pas été le cas. » S'appuyant sur les interviews d'artistes légendaires et visionnaires comme Hans Ruedi Giger (designer, Alien), Gary Kurtz (producteur, Star wars) et Nicolas Winding Refn (réalisateur, Drive et Only God Forgives), sur un entretien intime et honnête avec Jodorowsky lui-même filmé sur une période de trois ans, sans oublier la reconstitution inédite du space opera psychédélique et hallucinant de Jodo (animé par Syd Garon, récompensé aux Emmy Awards), le film de Frank Pavich fait enfin revivre l'épopée du « plus grand film qui n'ait jamais été tourné ».

mercredi 4 février 2015

Marlon Brando, un acteur nommé désir


 
Documentaire (2014)
Durée : 90 min
Réalisation : Philippe Kohly

Avec sa présence irradiante et son phrasé unique, Marlon Brando a marqué le cinéma d'une empreinte indélébile. Philippe Kohly explore les multiples facettes de ce génie torturé, disparu il y a dix ans, dans un passionnant portrait intime, éclairé par les commentaires de Robert Duvall et Elia Kazan. Pour les fêtes, laissez-vous surprendre ! Sous notre sapin, vous trouverez de quoi faire plaisir à toute la famille. "Je trouve le métier d’acteur détestable, désagréable." L’affirmation peut sembler incongrue dans la bouche d’un monstre sacré du septième art. Marlon Brando a pourtant poussé la porte d’une école d’art dramatique presque par hasard. Débarqué à New York à l’âge de 19 ans, le petit paysan du Nebraska, dyslexique et solitaire, se forme à la méthode Stanislavski, basée sur la vérité des émotions, sous la houlette de Stella Adler. Sa présence chargée d’électricité, sa beauté animale teintée de fragilité, alliées à sa capacité innée à vivre une scène plutôt qu’à l’incarner, suscitent immédiatement l’engouement. En quatre ans, d’Un tramway nommé désir (1951) à la comédie musicale Blanches colombes et vilains messieurs (1955), en passant par L’équipée sauvage, Sur les quais (qui lui vaut l’Oscar du meilleur acteur) ou Jules César, Marlon Brando précipite la fin de règne des grands acteurs britanniques shakespeariens et bouscule les codes de l’Amérique puritaine, en se forgeant une image de sex-symbol au tempérament rebelle. Une gloire absolue qu’il s’emploiera à saboter dans les décennies suivantes, jusqu’à devenir une caricature de lui-même : plus concerné par ses engagements pour les droits civiques ou la cause des Indiens que par les feux d’Hollywood, il enchaîne les échecs commerciaux au cours d’un lent suicide artistique, néanmoins ponctué de sublimes résurrections (Le parrain, Le dernier tango à Paris, Apocalypse now).

De son enfance dévastée – entre un père violent et une mère alcoolique mais vénérée – à sa vieillesse recluse, Philippe Kohly (Gary/Ajar – Le roman du double) plonge dans les méandres d’une existence chaotique. Convoquant ses proches (amis, amantes) et égrenant sa filmographie légendaire, éclairée par les commentaires de Robert Duvall et Elia Kazan, ce film aux riches archives tisse un portrait intime de l’insaisissable Marlon Brando, séducteur compulsif et génie d’un art qu’il n’a cessé de dénigrer.

Les Nibelungen - Histoire d'un film


 
Documentaire (2011)
Durée : 70 min
Réalisation : Guido Altendorf

Un budget colossal, des techniques de trucage inédites, des jeux de lumière saisissants : la première superproduction de l'histoire du cinéma allemand fut Les Nibelungen, un chef-d'oeuvre de plus de quatre heures. Fritz Lang l'a réalisé en 1924, avant Metropolis. Avec son épouse Thea von Harbou, ils s’inspirent de la tétralogie de Wagner (L’anneau du Nibelung), mais puisent surtout dans les légendes germaniques et scandinaves pour raconter l'histoire de Siegfrid, de son épouse Kriemhild et du roi Gunther. Ce documentaire retrace la genèse et la fabrication d'une oeuvre splendide qui remporta un immense succès à sa sortie.

mardi 3 février 2015

Electric Boogaloo (2014)


Documentaire (2014)
Durée : 1h47
Réalisation : Mark Hartley

Mélangeant interviews, nombreux extraits de films et archives, Electric Boogaloo retrace l'histoire de la compagnie de production Cannon dans les années 80, à travers ses nombreuses productions: les plus grands nanars du cinéma, qui ont pris de force la machine Hollywoodienne. Mark Hartley dresse un portrait sans compromis et savoureux de la Cannon en donnant la parole à près d'une centaine d'intervenants parmi lesquels Dolph Lundgren, Sybil Danning, Charles Bronson, Chuck Norris, Sharon Stone, Tobe Hooper, Franco Nero, Barbet Schroeder ou Luigi Cozzi qui se rappellent avec humour et sincérité de leurs participations à la mythique firme. Grandeur et décadence de la Cannon et de ses têtes dirigeantes, Golan et Globus, l'aventure unique d'une entreprise ayant changé à jamais l'histoire du cinéma bis.